- KAZAKHSTAN - Actualité (1990-1996)
- KAZAKHSTAN - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du KazakhstanPolitique intérieureLe 8 septembre 1991, le Parti communiste (P.C.) du Kazakhstan, république soviétique d’Asie centrale, se transforme en Parti socialiste, sans que les personnalités au pouvoir, toutes issues du P.C., ne renoncent à leurs fonctions.Le 1er décembre, Noursoultan Nazarbaïev, ancien secrétaire général du P.C., président du Parlement et candidat unique à l’élection présidentielle, triomphe avec 98,8 p. 100 des suffrages. Le 16, le Kazakhstan est la dernière des républiques soviétiques à proclamer son indépendance.Le 7 mars 1994, les premières élections législatives pluralistes organisées depuis l’indépendance sont favorables aux partisans du président Nazarbaïev. La tension des relations entre Almaty (ex-Alma-Ata) et Moscou, qui défend les communautés russes et cherche à maintenir son influence dans les ex-républiques soviétiques, pèse sur ces élections.Le 11 octobre, le Premier ministre Sergueï Teretchenko, en désaccord avec le président Nazarbaïev sur la conduite des réformes économiques, présente sa démission. Il est remplacé par Akidjan Kojegueldine.Le 11 mars 1995, s’appuyant sur une décision de la Cour suprême qui invalidait partiellement le scrutin de mars 1994, le président Nazarbaïev dissout le Parlement.Le 29 avril, 95,46 p. 100 des votants approuvent par référendum l’annulation de l’élection présidentielle prévue pour 1996 et la prorogation de 4 ans du mandat du chef de l’État.Le 30 août, une nouvelle Constitution, où le présidentialisme est beaucoup plus affirmé que dans la précédente, est approuvée, également par référendum.En février 1996, le président Nazarbaïev dissout la Cour constitutionnelle et institue un Conseil constitutionnel dont il contrôle la composition.Vie économiqueEn 1993, la contraction de l’activité économique, de 14 p. 100 en 1992, est évaluée entre 10 et 12 p. 100. Le pays se dote d’un Code des investissements. L’exploitation des richesses minières et pétrolières, considérables, nécessite de très importants capitaux étrangers. Plusieurs accords sont conclus avec des compagnies étrangères, dont Elf Aquitaine et Total. L’évolution vers l’économie de marché, commencée en 1991, se poursuit. Les prix sont presque totalement libérés. L’inflation se réduit. En mars, la deuxième vague du programme de privatisations est lancée. La création d’une monnaie nationale, le tengué, est décidée; le 14 octobre, le Parlement ratifie toutefois le traité d’union économique de la Communauté des États indépendants (C.E.I.).En 1994, le gouvernement engage des mesures destinées à lutter contre le déficit budgétaire et l’inflation. Le taux de production industrielle s’améliore. Le programme de privatisations se poursuit.En 1995, l’application des accords d’exploitation pétrolière, signés avec la compagnie américaine Chevron, et qui font du Kazakhstan la première des républiques de l’ex-U.R.S.S. pour le montant des investissements étrangers, prend du retard.En 1996, le Kazakhstan connaît une grave pénurie énergétique due au retard accumulé dans le remboursement de la dette gazière contractée auprès de l’Ouzbékistan. Par ailleurs, les salaires et retraites impayés dépassent les 800 millions de dollars. Cette situation est dramatique pour la population même si les indicateurs économiques s’améliorent. L’inflation diminue fortement, la chute de la production industrielle est freinée, le déficit public se comble. En juillet, le F.M.I. accorde au Kazakhstan un crédit de 446 millions de dollars pour faciliter son programme de réformes. Mais le développement escompté du secteur pétrolier dans toute la région de la mer Caspienne est freiné par l’attitude de Moscou concernant le statut juridique des gisements et les itinéraires d’évacuation de leur production.Relations internationalesLe 13 décembre 1991, le Kazakhstan se rallie à l’idée de C.E.I. créée le 8 à Minsk (Biélorussie). Le 21, à Alma-Ata, 11 des ex-républiques soviétiques entérinent la disparition de l’U.R.S.S. et adhèrent à la C.E.I. Le 30, à Minsk, la réunion des présidents de la C.E.I. se termine par la conclusion d’accords sur le commandement unique des forces stratégiques et conventionnelles.Le 2 mars 1992, le Kazakhstan est admis à l’O.N.U.Le 6 mai, le commandement militaire unifié de la C.E.I. annonce que les armes nucléaires tactiques basées dans les républiques de l’ex-U.R.S.S., dont le Kazakhstan, ont toutes été rassemblées en Russie.Le 15 mai, lors du cinquième sommet de la C.E.I., le Kazakhstan, la Russie, l’Arménie, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan signent un «pacte de sécurité collective».Le 25 mai, le Kazakhstan signe avec la Russie un traité «d’amitié, de coopération et de bon voisinage» pour une durée de 25 ans. Ce traité est présenté comme «le fondement de la mise en place d’une défense commune». Le Kazakhstan s’engage à ne plus disposer d’armes stratégiques sur son territoire d’ici à 7 ans.Le 4 janvier 1993, à Tachkent, réunion des chefs d’État du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan: ils projettent de constituer un «marché commun», tout en réaffirmant leur appartenance à la C.E.I. La présence à ce sommet du président kazakh, jusqu’alors partisan d’un renforcement de la C.E.I., reflète l’évolution des stratégies de regroupement des anciennes républiques communistes, et de leur attitude à l’égard de la Russie.Les 16 et 17 septembre, lors de sa visite, François Mitterrand se prononce en faveur de la C.E.I. et approuve la politique de désarmement nucléaire engagée par le président Nazarbaïev. Le 24, le Kazakhstan et 8 autres membres de la C.E.I. signent un accord-cadre qui ouvre la voie à une union économique et monétaire, dans laquelle la Russie doit disposer d’un rôle prépondérant.Le 17 octobre 1994, le Kazakhstan signe avec la Turquie un traité d’amitié et de coopération.En février 1995, le Kazakhstan rejoint l’union douanière formée par la Russie et la Biélorussie.Le 29 mars 1996, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et la Biélorussie signent un accord de coordination des politiques économiques.Le 26 avril, le Kazakhstan ainsi que le Kirghizstan et le Tadjikistan signent l’accord de «confiance militaire» aux frontières conclu par la Russie et la Chine.
Encyclopédie Universelle. 2012.